Alléchée par les critiques dithyrambiques qui pleuvent au sujet du Frenchie to Go récemment ouvert par le chef Gregory Marchand rue du Nil, j’ai profité de retrouvailles avec mon amie la Musicienne pour aller y déjeuner.
J’avais lu qu’après 12h30 l’affluence rendait les quelques places disponibles particulièrement chères : rendez-vous à 12h donc, mais ça c’était sans compter sur mon syndrome de retard-ite aiguë… Heureusement pour nous, la période estivale nous a permis de trouver quand même des places, mais c’était les deux dernières !
Première impression : une déco qui me plait. C’est moderne et sobre, du bois clair, de l’inox, du gris, des tables hautes, ça me rappelle un peu l’atmosphère particulière des cafés découverts en Nouvelle Zélande et que j’ai adorée. J’ai hâte de passer aux choses sérieuses !
Arrivées au comptoir pour commander, pas d’hésitation, je veux goûter aux best-sellers incontournables et apparemment irrésistibles, le «Pulled pork sandwich» et le «Reuben» : ça tombe bien, ma copine est du genre partageuse, on fera donc « moit-moit » !
Envie de la ginger beer maison dont on vante les mérites… mais on me dit qu’il n’y en a plus, ce sera donc thé glacé.
Premier petit point négatif qui ne semble pourtant pas déranger la plupart des amateurs : le prix. Et oui, 16€ par personne pour un thé et un sandwich, ce n’est quand même pas donné ! Mais comme on dit, quand on aime, on ne compte pas, alors passons à la dégustation !
Une gorgée de thé glacé… plutôt très bien, peu sucré donc bien désaltérant.
Les choses sérieuses maintenant : attaquons le «Pulled pork» sandwich…
Sur le papier ça a l’air génial : un bun de chez Gontran Cherrier que j’ai eu la chance de côtoyer avec MasterChef.
J’adore ce qu’il fait, sa façon de jouer avec le pain et de le travailler pour dépasser complètement le stade du bout de pain qui accompagne le plat : le pain devient un personnage central, quasiment un plat à lui tout seul. Et puis ses viennoiseries… il m’a réconciliée avec le croissant.
Mais revenons à nos moutons…
Enfin plutôt à ce porc qui garnit le sandwich : de la palette longuement confite, légèrement épicée. En plus, une sauce barbecue spéciale et un coleslaw bien rouge.
Bon, et en bouche ? Eh bien… bof bof bof !!!… D’abord ça manque de texture car le moelleux du bun et le fondant de la viande ne sont pas compensés par le coleslaw, qui est taillé un peu fin pour apporter réellement du croquant et la feuille de salade est franchement insuffisante pour jouer ce rôle.
En puis, bouchée après bouchée c’est au final assez sucré, limite un peu écoeurant, je suis contente de n’en avoir qu’une moitié dans mon assiette.
Suis-je particulièrement difficile ? Je ne comprends pas, tout le monde avait l’air de dire que c’était tellement extraordinaire ! Mais ça me rassure de voir que mon amie la Musicienne partage mon sentiment…
Mais je n’aime pas rester sur une première mauvaise impression. On remet les compteurs à zéro et on passe au «Reuben».
Deux tranches de pain type pain de seigle bien toastées, de la moutarde, du pastrami, le même coleslaw que dans le sandwich précédent et du cheddar fondant et comme gratiné…
Sans hésitation, ça me plait beaucoup plus ! Le pain apporte le croquant (même si la Musicienne le trouve trop dur… serait-elle encore plus difficile que moi ?!?…), la quantité de pastrami est généreuse et le cheddar assez typé avec un petit goût légèrement terreux qui donne un côté rustique qui me plait bien.
Le défaut ? Et bien le prix toujours : quand même 12€ la bête prise individuellement, sans accompagnement, c’est quand même cher pour un sandwich pas si gros que ça…
Au final cette virée au Frenchie to go me laisse une impression mitigée… C’est sûr que l’endroit est sympathique et qu’on ne trouve pas ce type de sandwich à tous les coins de rue, mais pour moi ça ne fait pas de quoi en traverser (et en renverser !) tout Paris.
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