Faire de la confiture, c’est tout un rituel ! J’adore voir les pots de toutes les couleurs d’aligner sur mon étagère et c’est un vrai kif pour moi que de transformer toutes sortes de fruits en confiture.
Mon seul problème est que je fais plus de confiture qu’on en mange, alors forcément je commence à avoir un petit souci de place…
La confiture que j’aime le moins, c’est la confiture d’abricot… Certainement un vieux souvenir des confitures d’abricots de mon enfance : ma grand-mère ne jurait que par les abricots qu’elle appelait les « polonais », très sucrés, mais donc sans la moindre acidité pour contrebalancer le sucre et qui donnaient parfois un résultat un peu filandreux à la cuisson…
Pourtant, cette année, comme toutes les autres années, j’ai fait de la confiture d’abricot !
Et oui, on a tous ses petites névroses 
(à moins que ce ne soit mon amour des défis culinaires ?…) et depuis 7 ou 8 ans, je cherche LA recette de confiture d’abricot que j’aimerais vraiment.
Au début de mes recherches, je trichais : je mélangeais abricots et brugnons… mais ça m’a aidé à apprécier de nouveau la confiture de fruits jaunes (une vraie thérapie ces confitures…).
Et puis j’ai commencé à décliner la confiture d’abricot avec toutes sortes de parfums :
abricot vanille – très bien mais un peu doux, abricot lavande – bien à condition de ne pas trop mettre de lavande, sinon on a l’impression de manger une tartine de savon !
Abricot basilic est un de mes best of, surprenant, mais avec beaucoup de fraicheur.
Et depuis deux ans, je tente de trouver une recette satisfaisante d’abricot genièvre.
Encore une obsession ? Peut-être… en tout cas, depuis que j’ai goûté cette association dans un sorbet chez « Une Glace à Paris » je suis tombée sous le charme et je rêve de la retrouver sur ma tartine !
Cette année j’ai changé de crèmerie, j’ai laissé tomber la recette de base de Christine Ferber (je trouve que ça donne des fruits trop « confits » et le résultat de cuisson en texture n’est pas toujours là, même en suivant à la lettre ses recettes) pour me lancer dans une nouvelle façon de faire, plus simple et avec une cuisson super facilement réussie.
Niveau goût de genièvre, j’ai trouvé ça un poil trop subtil. L’an prochain je testerai en laissant infuser hors du feu quelques heures après l’étape 3, avant de porter à ébullition et cuire la confiture.
Pour 3-4 pots
1kg d’abricots
1 citron
600 g de sucre à confiture (avec pectine)
10 baies de genièvre
1. Je lave et dénoyaute les abricots. Je les coupe en quartiers s’ils sont gros, je les mets dans une bassine à confiture avec le sucre, le jus du citron.
2. J’écrase les baies de genièvre (avec un rouleau à pâtisserie par exemple) et je les mets dans une boule à thé (ou une petite compresse de gaze que je noue à l’aide d’une ficelle). Je l’ajoute aux abricots.
3. Je fais chauffer à feu très doux pendant 20 minutes environ (ça ne doit pas bouillir), en remuant de temps en temps pour que le sucre fonde et les abricots compotent un peu.
4. J’augmente alors le feu et je laisse cuire à ébullition pendant 5 minutes environ.
Je verse alors ma confiture dans mes pots bien propres et secs, je ferme les pots.
La confiture se garde 1 an au moins, à conserver au réfrigérateur une fois ouverte.
Mes astuces :
Je vérifie que la confiture est prise en versant quelques gouttes sur une assiette que je mets au congélateur avant de débuter la recette. Si la confiture fige immédiatement c’est qu’elle est cuite !
Et pour des pots bien propres, je les remplis d’eau bouillante et je laisse 10 minutes avant de les vider et de les laisser sécher retournés sur une grille.
Une autre recette testée et approuvée : abricot/menthe. Quelques branches de menthe infusée après cuisson et hop une délicieuse confiture au goût frais et fruité!
Effectivement ! C’est la recette que j’ai mise dans mon livre à paraître aux éditions Mango sur les bocaux… Abricot/menthe, après toutes ces années de test, c’est finalement l’association que je préfère, ce petit goût frais : mmmh !